Ceux qui me connaissent savent que j’ai plusieurs passions… Notamment la musique (mais c’est une autre histoire) et tout ce qui commence par Géo (et là c’est l’histoire de la Géographie)…
Dès 1808, le ministre prussien de l’éducation rend obligatoire l’enseignement de la géographie dans les écoles et créé une chaire à l’université de Berlin.
Un rapport officiel ordonné par le gouvernement français pointa l’insuffisance de l’enseignement de la géographie comme une des causes de la défaite française de 1870 (et de la perte de l’Alsace-Lorraine…).
C’est en 1881 que Paul Vidal de La Blache, un Normalien sorti premier de l’agrégation d’histoire, fut sollicité pour corriger le tir (de l’enseignement, pas des canons…). Les érudits de mon réseau connaissent ce nom. Pour les autres, c’est le nom écrit en haut à droite des cartes scolaires qui ont bercé votre scolarité. Vous étiez peut être au fond de la classe comme moi mais moi j’avais des lunettes… Abordant le sujet de manière globale, Paul Vidal de La Blache était conscient de l’ensemble des phénomènes naturels planétaires et de l’œuvre des hommes. Il fut convaincu « qu’avec les livres on ne fait que de la géographie médiocre, qu’avec les cartes on en fait de la meilleure ».
« Stéphane allez accrocher la carte au tableau ! »… m’a dit un jour ma prof d’Histoire-Géo au collège. Elle était jolie (la carte… mais la prof aussi si je crois). Comme si j’avais décroché le gros lot (ou la Lune), fier de la mission, j’admirai les fleuves, les chefs-lieux de cantons et les reliefs… bon j’exagère… ma passion pour la Géographie m’est venue un peu plus tard… Quand je l’ai connecté avec la Data et les technologies de représentation.
Yves Lacoste écrivit un livre en 1976, l’année de ma naissance, intitulé « La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre ». Bof… c’est un bien piètre objectif… Elle est historique, scientifique, statistique ou poétique… contrairement aux rimes, la guerre c’est là qu’est le hic…
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